2020, ©Tamara Anna Koziej
Interactions décalées | 3e micro-résidence à relais
Tamara Anna KOZIEJ (Saint-Honoré-de-Chicoutimi)
Exposition, Résidence, Terminé(e)
Du 1 mars 2021 au 7 mars 2021
Vitrine
Tamara Anna Koziej, originaire de Pologne, est formée en pédagogie, en architecture de paysage et en développement durable. Dans son travail artistique multidisciplinaire, elle explore de nombreuses facettes du lien biophilique qui nous unit au monde naturel. En particulier, le jardin comme territoire identitaire et interface sensible de nos projections, où la culture croise la vie organique. Elle vit et travaille sur sa ferme florale à Saint-Honoré-de Chicoutimi.
Le projet Interactions décalées – Micro-résidences à relais est activé dans l’espace vitrine du 1er février au 13 mars 2021.
Sans fonction arrêtée, inconditionné, cet espace est un laboratoire de création collaborative. Légèrement en marge des salles d’exposition, pas tout à fait intra ni extra-muros, cette zone crépusculaire suggère l’aube des possibles. Fenêtre résonnant sur le centre ville d’Alma, écho des propos du centre, c’est un interstice contiguë au passant sans interposition autre qu’une fine couche de verre. Le centre invite les artistes à découvrir le lieu, s’en nourrir, s’en inspirer, respirer et y poser leurs marques. Aire de jeu où naviguer, l’espace vitrine devient pour les mois à venir, un espace repère, un espace refuge.
Pour cette exploration in situ, la véritable prise de risque est dans le lâcher prise. S’approprier, créer, attraper, ou encore laisser derrière au suivant… Ce qui est proposé ici n’est autre qu’un dialogue interposé, une suite d’interactions décalées. Fil d’Ariane, l’espace passera d’un artiste à l’autre, chacun investissant pour une semaine l’habitacle et le léguant au prochain librement. L’espace hybridé, débridé, devient un atelier partagé, lieu de collaboration asynchrone, rencontres par interposition, lien immatériel par un matériel liant. C’est par le langage qui lui est propre que chaque créateur ébruitera sa présence, susurrant sa bribe d’être, en résultant un cadavre exquis.
Par ce projet, Langage Plus a souhaité que dans cette zone euphotique les réactions s’enchaînent, que l’énergie se diffuse, que la vie et l’art reprennent, prospèrent, s’activent. Parce que l’art est essentiel à l’écosystème tout comme l’écosystème l’est à l’art, cet espace ne pouvait rester inhabité.
photo courtoisie de l’artiste