Artiste québécoise en résidence à Strasbourg, Mathilde Martel-Coutu propose le projet Le Cabinet de mes curiosités où elle poursuit sa recherche portant sur le corps humain, plus précisément sur l’épiderme, la blessure et l’idée que l’on se fait de la douleur. Lors de sa résidence s’est ajouté à son propos l’expérience de la solitude liée à son état de voyageuse elle utilise son atelier comme un laboratoire où elle se scrute, s’explore, s’expose, afin d’inciter la matière à parler d’elle. L’artiste dépose dans de petits récipients de verre des traces d’elle-même, des échantillons de vie. Plâtre, argile et latex permettent de créer des empreintes et moulages abstraits de son corps et des « échantillons d’émotions ». Parallèlement, Mathilde Martel-Coutu réalise deux immenses monochromes contrastants, un blanc et un noir, autre invitation à voir une présence sensible, voire imperceptible à travers l’humain.