La publication Diffuseurs de rêves témoigne de la magie qui s’est opérée avec les élèves Ilnuatsh de 5 à 11 ans au cours des deux mois de résidence de création de l’artiste saguenéen Carl Bouchard à l’école Amishk de Mashteuiatsh. Suite à différents exercices de dessins, l’artiste a accompagné chaque élève dans un processus de cristallisation d’un rêve, d’une aspiration ou d’un vœu, à partir d’un bas-relief en argile par la suite thermoformé en verre. Clin d’œil au capteur de rêves, l’installation collective Diffuseurs de rêves est suspendue dans le corridor reliant l’école primaire à l’école secondaire, lieu de passage de l’enfance à l’adolescence. Accompagnée d’œuvres de l’artiste, l’exposition qui a eu lieu à Langage Plus a invité à découvrir une forme de réflexion identitaire à travers des parcelles du projet réalisé avec et par les jeunes sous la thématique « Reconnaître l’hier + Rêver demain = Oser voir grand ».

Ce projet, réalisé dans le cadre du programme des Résidences d’artistes en milieu scolaire, a bénéficié du soutien financier du Conseil des arts et des lettres du Québec, de la collaboration du Centre SAGAMIE, de la Vitrerie Boily et de la généreuse participation de l’école Amishk de Mashteuiatsh.

Ces résidences visent à rejoindre les jeunes directement dans leur milieu pour leur offrir une expérience unique de création et de diffusion encadrée par des professionnels de l’art actuel. Faire vivre l’art à même l’établissement d’enseignement invite à voir autrement, à laisser une place plus importante à l’innovation et à l’apprentissage par projet. Pour l’artiste, c’est une manière de se confronter à d’autres façons de créer, de partager et de faire évoluer sa recherche. Pour chacun des partenaires, c’est une opportunité de sortir des sentiers battus et de prendre une nouvelle place dans la société.

Ce programme initié par Langage Plus concrétise une manière constructive de participer à l’émancipation de ces jeunes, de les inciter à être plus ouverts sur le monde et de les amener à valoriser la place de l’art au sein de leur communauté pour qu’il puisse être considéré comme faisant partie intégrante de la vie.